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Édito : "De grâce, Monsieur le Président, de la cohérence !" [Mars 2021]


Depuis le samedi 19 mars, la Somme fait partie des 16 départements soumis à de nouvelles restrictions. Ce troisième « confinement » localisé est la réponse du gouvernement pour freiner ce que l’on peut aujourd’hui appeler une troisième vague.


Cette décision de reconfinement était devenue inéluctable : elle est la conséquence directe d'une politique de vaccination chaotique, et plus largement d’une gestion erratique depuis plus d’un an de cette crise sanitaire.


L’épisode AstraZeneca, dont l’arrêt temporaire a installé un climat de défiance, en est un nouvel exemple. Et que dire de l’attestation de sortie pour les territoires confinés à partir du 19 mars… Ce chef d’œuvre bureaucratique de deux pages a dû être retiré quelques heures après sa sortie en raison de son extrême complexité. Deux nouvelles attestations « simplifiées » l’ont remplacées le samedi soir, et il aura fallu attendre la fin du week-end pour la version numérique.


Ces nouveaux « couacs » viennent malheureusement s’ajouter à la longue liste d’ordres et de contre-ordres qui minent depuis un an maintenant la gestion de cette crise sanitaire. Au printemps, le gouvernement échouait sur les masques. Durant l’été, c’était sur les tests. À l’automne, le tracing. Et cet hiver, les vaccins.


La période que nous traversons est inédite et extrêmement difficile, nous ne pouvons pas le nier, mais le constat est là : l’accumulation d’erreurs symbolise l’échec de la politique gouvernementale dans cette gestion de crise. Et ce sont les français qui payent au prix fort cet amateurisme au plus haut sommet de l’Etat.


Aujourd’hui, tout doit être fait pour rendre ce nouveau confinement utile. Cela passe par une accélération massive de la vaccination et une augmentation réelle de nos capacités de réanimation.


Il faut en finir avec cette politique du coup par coup, avec cette communication désordonnée, ces contradictions permanentes. Nous ne pouvons plus naviguer à vue, au détriment de nos libertés ! Les français n’en peuvent plus de ce manque de clarté, de cette absence de cap.


Alors de grâce, Monsieur le Président, mettez fin à cette gestion de crise sanitaire anxiogène, contradictoire, et donc inefficace.

De grâce, Monsieur le Président, de la cohérence.

De grâce, de la visibilité.

De grâce, du courage dans la prise de décision.


C’est à ce prix que le climat de confiance nécessaire à la sortie de crise pourra être restauré et que les français pourront de nouveau croire en la parole publique.

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