Cette nuit, l'Assemblée nationale a approuvé la création de l'Agence nationale de la cohésion des territoires, censée « fédérer les moyens de l'État en matière d'ingénierie et de financement pour aider les collectivités territoriales à réaliser leurs projets ».
Il y avait déjà 1244 agences publiques si l'on en croit un recensement de l'Inspection générale des finances datant de 2012. Sept ans après, absolument personne n'est en mesure de dire combien elles sont : en tout cas, il faudra compter désormais l'ANCT.
A-t-on besoin de toutes ces agences ? Notre pays se porte-t-il mieux lorsqu'il se dote de milliers d'autorités, avec tout ce que cela comporte de coûts de fonctionnement ? Je crains que l'ANCT ne soit une énième usine à gaz, c'est pour cela que j'ai souhaité lui donner du contenu.
Mon premier amendement vise à lui donner pour mission la défense du patrimoine : sur cet enjeu essentiel, qui touche à l'âme de notre pays, il n'est pas acceptable que nous soyons obligés de recourir à des loteries ! Le patrimoine devrait être une priorité de nos communes, malheureusement elles sont souvent démunies pour l'entretenir.
Le second amendement vise à donner à l'ANCT une mission de développement du tourisme, puisqu'il s'agit d'un des domaines les plus essentiels de l'économie française, créateur d'emploi partout sur le territoire et non-délocalisable. En tant que secrétaire général de l'Association nationale des territoires touristiques (ANETT), je suis particulièrement attentif à ce que la loi défende comme il se doit ce domaine, notamment pour atteindre l'objectif de 100 millions de touristes par an !
Mes deux amendements ont été rejetés.