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Édito de l'été : Des réformes superficielles, loin des besoins des Français



S’il est une chose qu’on retiendra de la session parlementaire qui s’achève, c’est bien le mouvement de ras-le-bol fiscal et social qui s’est exprimé depuis novembre. Malgré cette contestation, qui appelle en premier lieu une baisse massive des impôts, le gouvernement a continué bille en tête dans la même direction : fiscalité, dette, centralisation à des territoires laissés pour compte.



Retour sur les dernières réformes


Le texte le plus symbolique à mes yeux est la ratification du CETA, qui aura des conséquences désastreuses pour notre agriculture. Cet accord n'imposera pas toutes les normes européennes aux produits canadiens : une injustice pour nos agriculteurs mais aussi destructeur de l’environnement !


La réforme de la fonction publique était très attendue. C’est un point crucial si l’on veut réformer le pays. Le Gouvernement a pris certaines mesures nécessaires, comme la facilitation des contrats de droit privé dans les collectivités territoriales. Mais la réalité de cette réforme est en total décalage avec les besoins du pays puisqu’elle ne propose pas de changement structurel du statut de fonctionnaire, ni de réduction de leur nombre comme le gouvernement s’y était engagé.


Enfin, la loi sur les mobilités, très attendue au sujet de la sauvegarde des petites lignes ferroviaires, fut aussi décevante. En l’absence d’un plan de financement précis, les belles déclarations d’intentions du gouvernement sur les « trains du quotidien » ne sont que des paroles. Globalement c’est un texte qui innove peu, ne rénove pas. La possibilité offerte aux présidents des conseil départementaux de revenir à une limitation à 90km/h sur les routes départementales va instaurer une véritable confusion pour les automobilistes. Cette loi prévoit aussi la création de nombreux conseils et autres comités technocratiques.



Une rentrée parlementaire chargée


La rentrée parlementaire s’annonce chargée puisqu’elle appellera l’examen du projet de loi sur la bioéthique : un texte sensible qui prévoit notamment l’ouverture de la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules. Je serai particulièrement attentif à ce que ces mesures n’entraînent pas de facto l’ouverture de la gestation pour autrui, qui ouvrirait la porte à une industrie de la gestation.


Autre sujet majeur, le projet de loi lutte contre le gaspillage prévoit notamment la mise en place d’une consigne sur les bouteilles en plastique et l’interdiction de la destruction des produits neufs invendus. Attaché à la défense de l’environnement, je soutiendrai ces mesures de bon sens !


Ensuite, ce sera le vote du budget : si le gouvernement met bien en place la baisse d’impôts sur le revenu de 5 milliards d’euros qu’il a promise, je le voterai ! Il faut savoir reconnaître les bonnes mesures quand elles sont là.

L’« acte II » du quinquennat sera-t-il aussi décevant que l’« acte I » ? Si l’on en croit le décalage entre les annonces du gouvernement, souvent grandiloquentes et prophétiques, et la réalité des textes qui nous sont soumis, très techniques et bien en-deçà des enjeux, on peut d’ores et déjà le craindre. Fort de mon attachement à ma circonscription et à sa diversité, je continuerai de vous accompagner et vous écouter afin que vos paroles soient toujours audibles aux oreilles d’un Etat chaque jour plus sourd.




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