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Accord de Paris : comment réduire concrètement nos émissions de gaz à effet de serre ?

Les conclusions de la mission d’information sur le suivi des engagements de la France dans les COP ont été rendues mercredi 12 avril devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Cette mission d’information, qui était une demande du groupe Les Républicains, permet d’établir que la France connaît un retard dans sa trajectoire de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.


En 2022, les émissions nationales de gaz à effet de serre ont diminué de 2,5% par rapport à 2021. Mais ce recul est surtout lié à des facteurs conjoncturels, notamment un hiver très doux et des prix élevés de l'énergie. Or, pour respecter l'accord de Paris, il faudrait doubler notre effort de décarbonation d'ici à 2030.


Lors de l’audition d’Antoine Vermorel-Marques et Laurence Heydel Grillere, les deux députés qui ont mené cette mission, j’ai souhaité les interroger sur la manière de décarboner. Comme il est rappelé dans leurs conclusions, les secteurs de l'industrie et l'agriculture ont réduit leurs émissions respectivement de 50 % et de 12 %. Or, ceci va de pair avec une balance commerciale de la France qui n'a jamais été aussi déficitaire.


On peut alors se poser la question : la baisse des émissions ne serait-elle pas le résultat de la désindustrialisation et de la perte de parts de marché agricoles ?


Si tel est le cas, c'est une baisse d'émissions de très mauvaise qualité puisqu'elle doit être compensée intégralement par des produits manufacturés et alimentaires venant d'ailleurs, et notamment de pays moins respectueux des accords de Paris.


Comme le groupe Les Républicains le rappelle souvent avec insistance, il vaut mieux produire en émettant un peu de carbone France, plutôt que fermer nos usines et congédier nos agriculteurs en important des produits fortement carbonés.


Retrouvez en vidéo mon intervention et la réponse apportée par mon collègue député Antoine Vermorel-Marques :


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