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Loi immigration : une loi historique pour notre pays


L'immigration fait partie des sujets où le « en même temps » n'est plus possible. Pour que la diversité soit une chance, certaines conditions doivent être réunies. D'abord, que les personnes qu'on accueille aiment notre pays et partagent nos valeurs. Tel n'est pas toujours le cas. L'assassinat du professeur Dominique Bernard en octobre, comme celui de Samuel Paty trois ans plus tôt, ont bien montré que la France accueille parfois des gens qui la détestent et souhaitent la détruire.


Il faut aussi que les immigrés trouvent leur place dans la société. Avec 5,1 millions de demandeurs d'emploi, il est inconcevable que l'immigration soit la seule réponse aux difficultés de recrutement des entreprises. Je suis convaincu que les Français veulent exercer tous les métiers, pourvu qu'ils bénéficient de conditions acceptables. Comme nos amis suisses ou américains, nous devons baser notre politique migratoire sur la puissance économique en attirant les meilleurs talents.


Enfin, il faut maîtriser les flux. Comme le mentionne notre Constitution, la France c'est aussi un peuple qui comme tous les peuples aspire à sa propre conservation. Accueillir sans réfléchir à nos capacités d'intégration et d'assimilation, c'est remettre en cause l'équilibre culturel et moral de ce peuple chargé d'histoire.


Cette situation aurait dû inciter le gouvernement de Madame Borne à une réaction ferme. Or, comme à leur habitude, ils ont essayé de plaire à des camps opposés, aboutissant à des mesures totalement incohérentes. D'un côté, faciliter l'éloignement des individus dangereux. De l'autre, régulariser massivement des milliers de travailleurs illégaux.


Il fallait y mettre de l'ordre. C'est ce qu'on fait mes collègues sénateurs, saisis en premier de ce texte. Mettant en œuvre le programme des Républicains, ils ont supprimé la régularisation des travailleurs sans papiers et ont inséré des mesures fortes que les Français attendent, parmi lesquelles :

–         la fixation de quotas migratoires chaque année par le Parlement ;

–         la déchéance de nationalité pour les meurtriers de policiers ou gendarmes ;

–         la réforme de l'Aide médicale d'État (AME) ;

–         le conditionnement des aides sociales à 5 ans de présence en France.


En vue de l'examen de ce texte à l'Assemblée nationale, le gouvernement de Madame Borne aurait pu entrer en négociation avec nous sur ces mesures. Au lieu de cela, ils ont obstinément refusé nos propositions, défendues parallèlement à leur réforme, visant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968 et à réviser la Constitution. Ils ont également laissé leur aile gauche prendre le contrôle en commission des lois, supprimant toutes les avancées des sénateurs.


Je ne pouvais pas accepter d'examiner un texte ainsi vidé de sa substance. En conséquence, le lundi 11 décembre, j'ai voté pour la motion de rejet de ce texte afin de le renvoyer devant une commission composée de sénateurs et de députés où nous pourrions imposer le bras de fer avec le gouvernement.


Ce bras de fer, nous l'avons largement gagné en rétablissant la quasi-intégralité des mesures phares, sauf la réforme de l'AME qui fera l'objet d'un texte séparé en janvier.


La loi ainsi adoptée le 19 décembre dernier par le Parlement est la réforme de l'immigration la plus ambitieuse depuis Nicolas Sarkozy. Une victoire considérable pour notre famille politique qui rappelle que, lorsque nous sommes unis, nous avons la capacité de faire plier cette majorité relative. Au bénéfice des Français.

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