Mardi 10 janvier s’est tenu dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le vote du projet de loi gouvernemental visant à accélérer la production d'énergies renouvelables en France. Celui-ci a été adopté grâce notamment aux voix des députés socialistes, 286 députés ayant voté « pour » et 238 « contre ».
Pour ma part, j’ai voté contre ce mauvais texte qui n’aura qu’un seul effet : renforcer la colère des Français qui vivent sur nos territoires ruraux.
Le gouvernement a en effet décidé de ne retenir aucune de nos propositions visant à protéger ces territoires ruraux et leurs habitants :
Nous voulions mieux protéger les riverains en augmentant la distance minimale entre les éoliennes et les habitations. Le gouvernement a refusé.
Nous voulions protéger nos littoraux, qui font notre richesse patrimoniale et touristique, des mâts d'éoliennes aussi hauts que la Tour Eiffel. Le gouvernement a refusé.
Nous voulions que la reconnaissance d'intérêt public majeur soit un principe général, accordé à tous les projets industriels de France. Le gouvernement a refusé.
Nous voulions rendre aux maires le contrôle total sur leurs communes, en imposant l'avis conforme des conseils municipaux sur tous les projets. Le gouvernement a refusé.
Au moment où la France redevient importatrice d'électricité, au moment où plane la menace de la rupture d'alimentation, au moment où le choix allemand du gaz s'impose à nous, ce texte aurait pourtant pu apporter les clefs d'une souveraineté retrouvée. On ne retiendra qu’une occasion manquée.