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PAC 2023 : À l’écoute des agriculteurs de notre territoire

Dernière mise à jour : 30 avr. 2021

La France travaille actuellement sur son plan stratégique national (PSN), notre déclinaison de la future Politique agricole commune (PAC) pour la période 2023-2027, qui devra être présentée en juin à la Commission européenne. Un moment décisif pour l’avenir de notre modèle agricole.


À ce titre, j'ai participé le 2 avril dernier à une réunion à l’initiative de la FDSEA de la Somme et des Jeunes Agriculteurs de la Somme autour des orientations de cette réforme de la PAC et ses potentielles conséquences. Un moment d’échange essentiel avec les acteurs de notre territoire car je considère que ces sujets ne sont pas suffisamment abordés à Paris pour que nous puissions, en tant que législateurs, bâtir une vraie stratégie en faveur de l’agriculture française.


Retrouvez en vidéo ma réaction à l'issue de cette rencontre :


J’ai également cosigné une tribune avec 163 collègues parlementaires plaidant pour une Politique agricole commune créatrice de valeur dans l'ensemble des filières et des territoires.


Voici cette tribune :


« Alors que notre pays traverse une crise inédite, l’agriculture française — et singulièrement sa production de grandes cultures — doit disposer de moyens adaptés pour répondre pleinement aux objectifs qui sont les siens : produire de manière durable une alimentation de qualité ; contribuer à la lutte contre le changement climatique ; participer pleinement à la relance économique grâce à des filières ancrées dans les territoires.


Toutefois, les producteurs de grandes cultures connaissent depuis plus de huit ans une chute très forte de leurs revenus, dont le niveau est l’un des plus faibles de notre pays. Leur rémunération moyenne s’établit sur cette période à moins d’un smic par an dans des conditions inédites de distorsion de concurrence et d’érosion de leur compétitivité par rapport aux autres producteurs européens et, a fortiori, de pays tiers. Ceci s’explique notamment par une baisse drastique des aides qu’ils percevaient au titre du premier pilier de la Politique agricole commune (PAC) au fur et à mesure des différentes réformes de la PAC. Force est de constater qu’à chaque fois, il leur est toujours demandé plus d’efforts et d’engagements, sans pour autant leur accorder de véritable contrepartie économique.


Nous, élus, sommes résolument à leurs côtés pour que le gouvernement tienne pleinement compte, dans les orientations qui seront arrêtées dans la future PAC, de ces réalités ainsi que des équilibres entre les filières de production et entre les territoires. La durabilité ne peut pas se limiter aux seules dimensions environnementales : elle suppose une réelle prise en compte de la dimension économique de l’activité agricole. Les transitions ne pourront être conduites qu’à travers une vision équilibrée entre l’environnement, l’économie et le social, notamment pour assurer l’indispensable renouvellement de générations en agriculture.


Il est, dès lors, impératif que la future PAC soit à la hauteur des défis à relever par les producteurs de grandes cultures. Elle doit résolument s’inscrire dans une logique de croissance et de création de valeur, ainsi que de reconnaissance des efforts (carbone, biodiversité…) déjà réalisés et à réaliser, impliquant une rémunération adéquate. Parallèlement et face à la multiplication des aléas économiques et climatiques, nos producteurs doivent être accompagnés par un système assurantiel plus incitatif pour améliorer la résilience des exploitations.


Assurer le maintien de ces exploitations sur nos territoires, c’est assurer la durabilité d’un secteur structuré qui génère plus de 460 000 emplois, c’est assurer une activité économique en milieu rural, c’est assurer l’équilibre de notre balance commerciale, c’est assurer la souveraineté alimentaire de notre pays. »

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