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Réforme des retraites : ma réaction suite au recours au 49.3

Réforme des retraites : je condamne la méthode utilisée par le Président de la République et son Gouvernement pour faire adopter son texte


L’Assemblée nationale aurait dû cet après-midi s’exprimer sur la réforme des retraites. Ce vote n’aura finalement pas lieu.


Ce recours au 49.3 est un terrible aveu d’échec sur la méthode choisie par le Président de la République et son Gouvernement. L’absence d'une vraie décision parlementaire et démocratique sur un sujet de société aussi important et clivant est une faute.


Puisque convaincre était hors d'atteinte, tout a été fait pour maltraiter l'Assemblée, comme illustré par le bras d'honneur du garde des Sceaux : activation de l'article 47.1 qui permet un examen accéléré et l'utilisation illimitée du 49.3, obstruction parlementaire orchestrée par les députés d’extrême gauche… Ces derniers se sont d'ailleurs comportés pendant toute cette séquence, y compris aujourd'hui, avec une violence et une mauvaise foi irresponsables compte tenu de l'état de tension du pays. Sans oublier le comportement lamentable de l’extrême droite.


Pour ma part, j'ai pris toutes mes responsabilités en annonçant que je ne voterais pas ce mauvais projet de loi.


Je ne l’ai jamais caché : je considère qu’une réforme est nécessaire pour sauver notre système par répartition. Alors qu’il y avait 4 actifs pour 1 retraité en 1965, il n’y en a aujourd’hui plus que 1,7. Sans changement, le risque est que les générations futures héritent d'un système de retraites en faillite. Pour éviter cela, accepter de travailler un peu plus longtemps est nécessaire.


Je souhaite un système basé sur la liberté, et que celui qui a cotisé le nombre d'années nécessaire puisse partir avec une retraite à taux plein. Ce n'est pas le cas du texte du Gouvernement qui pérennise de trop nombreuses injustices :

  • Je n’accepte pas que ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt et le plus durement soient pénalisés ayant l'interdiction de partir avant 64 ans alors que certains auront cotisés plus de 43 années.

  • Je n’accepte pas que les carrières hachées des femmes ne soient pas mieux prises en compte, elles qui sont contraintes de partir à 67 ans.

  • Je n’accepte pas que la question de l’extinction des régimes spéciaux déficitaires ne soit traitée que dans 43 ans. Un exemple simple : après la réforme, un conducteur de TGV pourra partir à 54 ans alors qu’un salarié du Vimeu devra attendre 64 ans.

Cette réforme purement comptable ne permettra pas de sauver notre système des retraites et n’aura finalement qu’un effet : fracturer encore davantage le pays dans un contexte déjà très difficile où se mêlent crise du pouvoir d’achat, de l’énergie, des services de santé, du logement…


Je continuerai de me battre pour améliorer le quotidien des Français en soutenant les réformes allant dans le bon sens et en m’opposant, comme sur ce texte, à celles qui leur nuiraient.





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